paroles du bout du monde

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Keyword - couleurs africaines -

Fil des billets

mardi 24 juin 2008

Le long de la Skeleton Coast

Retour vers le bord de mer où on continue notre remontée vers le nord de la Namibie. De part et d'autre de la ligne virtuelle du tropique du capricorne, les animaux continuent à affluer pour saluer notre passage. Le sympathique suricate ou le superbe oryx sont autant d'étoiles filantes qui illuminent les rives de notre parcours. La végétation se raréfie petit à petit. Le désert a repris complètement ses droits lorsque nous arrivons à Walvis Bay.

IMG_0775.JPG
IMG_0775a.JPG
IMG_0775b.JPG
Nous ne resterons pas longtemps dans cette ville sans grand intérêt. Nous nous arrêtons tout de même à la dune estampillée n°7 pour s'adonner aux joies du quad. Avec d'incroyables sensations de glisse et de dérapage sur les dunes.


IMG_0776a.JPG
IMG_0776b.JPG
Dès la fin du quad, nous prenons la direction de Swakopmund, la capitale namibienne des activités liées au sable et au désert. A l'entrée de la ville, la carcasse d'un vieux navire - le Kolmanskop - gît dans les rochers. L'écume lèche la coque. Un bateau parmi tant d'autres qui se sont échoués au fil des siècles sur ce redoutable cordon littoral. La brume régulière, de forts courants rabattant vers les terres, des hauts-fonds sablonneux et de faux signaux lumineux érigés par les camps de mineurs sont les facteurs avec lesquels les marins ont dû s'accommoder pour longer le rivage namibien. Les nombreux vaisseaux qui ont péri dans ce coin de l'Afrique ont forgé le nom de cette côte qui s'appelle désormais la Skeleton coast.

IMG_0779.JPG
IMG_0782.JPG
IMG_0787.JPG
Après la visite de Cape Cross et le survol du désert de Namib (qui feront l'objet de mes 2 prochains billets), nous repartons pour quelques séances de glisse sur les dunes de sable. Et cette fois ce sera en surf des neiges ou de sable plutôt – sandboarding pour les puristes. Remontées éreintantes et interminables de la dune. A pied, le surf calé sur le dos. Au sommet, on badigeonne la planche de cire, on se met face à la pente avant de s'élancer pour une série de gamelles. Le sable namibien n'a pas très bon goût...


IMG_1089a.JPG
IMG_1089b.JPG
IMG_1089c.JPG

dimanche 22 juin 2008

Le tableau surréaliste des dunes de Sossusvlei

Cliquez sur les images (y compris les panoramiques) pour les agrandir.

Sossusvlei_524-530_T.jpg
Les chemins namibiens et les curiosités naturelles se croisent. La route défile et le gravier incertain gicle sous le poids du véhicule. Un panneau de danger indique les risques de dérapage et pour cause... Première frayeur du voyage avec une sortie de route. Les herbes hautes roussies par le soleil plient pour nous accueillir. Tout le monde est indemne, la voiture aussi. Nous arrivons entier à Sesriem, point d'entrée des dunes de Sossusvlei.

IMG_0422.JPG
IMG_0427.JPG
IMG_0431.JPG
Le soleil se couche et nous parcourons les 4,5km qui nous séparent du canyon de Sesriem, une petite saignée dans la pierre posée sur un lit sablonneux. Bientôt les contours de la roche s'estompent et le crépuscule noie d'obscurité le petit canyon. Nous repartons monter la tente au camping du parc tenu par la NWR – compagnie nationale qui gère la plupart des parcs nationaux. Et on constate que le gouvernement namibien a opté pour un tourisme de luxe puisque le moindre lodge se négocie à 100-150 euros la nuit par personne et que le camping s'élève tout de même à 25 euros par personne mais c'est l'unique solution si on souhaite apprécier un lever de soleil sur les dunes rouges de cette partie du désert de Namib. Les portes du parc restent fermées aux « non-résidents » jusqu'à 6h45, heure trop tardive pour parcourir les 60 kilomètres qui séparent des dunes avant le lever du soleil.

IMG_0447.JPG
IMG_0452.JPG
IMG_0457.JPG
Lever 5h du matin, petit-déjeuner rapide, on enfile un short, un tee-shirt, la laine polaire et en route pour un des lieux les plus pittoresques de la Namibie, les dunes géantes de Sossuvlei. Le voile cendré de la nuit se dissipe à peine que nous commençons l'ascension de la dune 45. Un amoncellement de sable que nous peinons à gravir tant nos pieds s'enfoncent. Mais quelle récompense au sommet ! Jour après jour, le soleil se lève et se couche dans la plus grande indifférence. Il y a pourtant des lever qui se gravent pour toute une vie. En voici un. Les premiers rayons jaillisent derrière la roche qui barre l'horizon. Du haut de notre dune nous contemplons les autres mastodontes de sable qui flamboient. Le vent matinal balaye les atomes de silice qui bâtissent ces immenses murailles naturelles. Derrière le nom difficile à prononcer qu'est Sossusvlei se cache les plus hautes dunes du monde, la notre avoisine les 200 mètres tandis que d'autres peuvent dépasser les 300.
On quitte nos chaussures pour sentir le sable tiède se dérobait sous nos pieds. Nos orteils fragmentent l'arrête sommitale de la montagne de sable et nos yeux bondissent d'une dune à l'autre sans lassitude, les appareils photos crépitent et l'émotion nous submerge. Rencontre entre la nature africaine et la lumière astrale pour un patchwork chromatique époustouflant.

Sossusvlei_504-511_T.jpg
Sossusvlei_594-599_T.jpg
Sossusvlei_627-632_T.jpg
Sossusvlei_661-667_T.jpg
IMG_0463.JPG
IMG_0469.JPG
IMG_0475.JPG
IMG_0478.JPG
IMG_0481.JPG
IMG_0486.JPG
IMG_0490.JPG
IMG_0492.JPG
IMG_0514.JPG
IMG_0517.JPG
IMG_0522.JPG
IMG_0539.JPG
IMG_0559.JPG
IMG_0634.JPG
IMG_0652.JPG
IMG_0656.JPG
IMG_0700a.JPG
Nous continuons notre visite du site et garons le véhicule au bout de la route. Nous crapahutons à travers quelques dunes pour aboutir à Deadvlei. Jadis des arbres vivaient là, mais l'aridité du désert en a décidé autrement. La scène immortalisée semble irréelle. Des troncs plantés dans l'argile blanche d'un lac asséché. C'est sans doute sur ces lieux étranges que Salvador Dali a puisé son inspiration surréaliste. Nous foulons la terre sèche tandis que les branches semblent se tordre de douleur sous la chaleur assommante. 900 ans que le temps a figé la destinée de ces arbres. Et quelques siècles que les gens s'émerveillent. Le sable rouge environnant semble respecter ce sanctuaire. Et les millions de particules s'agglomèrent sur les rivages de l'étendue blanche. L'émotion continue à nous ronger.

Deadvlei_726-732_T.jpg
IMG_0712.JPG
IMG_0720.JPG
IMG_0724.JPG
IMG_0734.JPG
IMG_0737.JPG
IMG_0739.JPG
IMG_0747.JPG
Ainsi s'achève une journée ordinaire en Namibie mais extraordinaire pour nous autres voyageurs.

IMG_0756.JPG
IMG_0759.JPG
IMG_0773.JPG

vendredi 20 juin 2008

La ruée vers les diamants

Lüderitz cristallise le passé, le présent et l'avenir de la Namibie. Une ville fondée par les colons allemands lorsque des gisements de diamants furent trouvés au début du siècle. La défaite allemande lors de la première guerre mondiale conduit à l'expropriation des colons et le pays fut placé sous le tutorat de l'Afrique du sud avant que le pays prenne définitivement son envol et la proclamation de son indépendance en 1990 ce qui fait de la Namibie, un des plus jeunes pays d'Afrique. Lüderitz se partage entre ses activités portuaires avec le fret de matières premières (comme le zinc) vers les pays de l'hémisphère nord et l'exploitation de mines de diamants. Autour de la ville s'étend une vaste zone déclarée interdite où seul la société Namdeb y a autorité. Cette compagnie est à moitié détenue par l'état et à moitié par l'entreprise De Beers, leader incontesté au royaume du diamant.
Pour comprendre l'univers de ces pierres précieuses, nous nous rendons à la ville fantôme de Kolmanskop. Aux alentours de ce village, fut trouvé le premier diamant namibien, les allemands investirent rapidement les lieux et le petit hameau de Kolmanskop sortit de terre. Le village vécut avec frénésie quelques années jusqu'à que le gisement de diamants se tarisse et que de nouveaux pôles soient découverts plus au sud. Les maisons furent abandonnées et la zone devint inhabitée. Ainsi va la vie au royaume du diamant et de ses chercheurs qui suivent le filon.

IMG_0366.JPG
IMG_0371.JPG
IMG_0374.JPG
IMG_0376.JPG
Dans l'après-midi, nous visitons les paysages côtiers des alentours de Lüderitz. Plages désertes, roche noire et une colonie de phoques qui se prélasse sur un îlot rocailleux.

IMG_0382.JPG
IMG_0390.JPG
IMG_0404.JPG
De retour de notre balade littorale, nous palpons de la pelle et de la pioche pour remuer le sable d'Agatha Beach. Mais ce ne sont pas des diamants que l'on trouve enfouis dans le sol mais de modestes roses des sables. Andrès, de l'office de tourisme, nous apprend comment dénicher ces curiosités naturelles qui, dès leur découverte, deviennent nos joyaux. Il faut gratter le sable puis lorsque des traces de sel apparaissent, on délimite délicatement la zone « dure » avant de sortir l'ensemble, un peu d'eau pour nettoyer l'amalgame de sel et de roche et les pétales de la rose de silice se mettent à scintiller au rayon du soleil couchant. Nous repartons heureux avec notre fragile butin étendu sur la plage arrière de la voiture.

IMG_0408.JPG
IMG_0414.JPG

- page 6 de 7 -